Parking Rachidi
SHON 18 523 m²
Olga Telitsina (Signalétique)
ID Paysages & ABH, BETOM, SPESI
La commande du parking Rachidi intervient courant 2015, pour s’insérer dans le calendrier de la rénovation du Parc de la Ligue Arabe et de la construction du Grant Théâtre de Casablanca. En effet, ce dernier ne peut fonctionner que si les spectateurs trouvent également à se garer lors des spectacles. La lumière, la couleur, les références culturelles, l’insertion dans la trame plantée du boulevard Rachidi et la liaison directe des accès vers la place Mohammed V forment l’armature du projet.
Après une série d’esquisses les grandes lignes ont été définies : favoriser le confort des manœuvres, une bonne hauteur sous plafond, garder un espace lisible, doubler la rampe pour des sorties fluides en fin de spectacles.
L’espace de la rampe, ouverte, devient un paysage à regarder, en référence à celle de Casa-Port. Cette entrée est plantée d’arbres et de buissons dans la continuité de la promenade arborée. Dans un parking il y a seulement des poteaux, des poutres, et un peu de peinture ; une attention particulière a été menée sur l’ensemble de ces éléments. Les poteaux ont été dessinés avec une base ovale qui devient un rectangle, aux flancs en V, une forme non dénuée de sens car les angles arrondis limitent les éraflures, les flancs inclinés réduisent la portée. Les poutres ont été imaginées avec des arêtes arrondies, afin d’apporte de la douceur.
Les poteaux, poutres et parois sont en béton brut. Volontairement « sec », l’espace garde une grande douceur grâce à la lumière et aux couleurs tirées du monde naturel : un vert feuille, un rouge corail, du beige argile.
C’est lorsque les puits de ventilation sont réalisés que l’équipe se rend compte du potentiel de leur luminosité. Ils produisent alors une ambiance colorée, un renvoi inattendu à Barragan, qui accompagne une signalétique, « sans paroles », telle un mime, dessinée par Olga Telitsina, architecte d’intérieur de l’équipe.
Les escaliers, calepinés de pierre de Khenifra, transmettent la lumière extérieure.
En surface, le skate-park, réalisé par les paysagistes du Parc, accueille une population cinétique qui s’emploie à « marquer son territoire » : les tags s’affichent sur les murs, à l’instar des extraits de poèmes et proverbes peints en sous-sol.
Lien : Parking Nevada Rachidi Casablanca Mag Architecture 2018 – YouTube